Histoire
Le village de Petit-Saguenay possède une riche histoire, qui remonte aux peuples autochtones qui fréquentaient ses vallées verdoyantes pour la chasse et la pêche. Avant même l’arrivée de la Société des Vingt-et-Un, l’endroit était également fréquenté par la Compagnie de la Baie d’Hudson qui y pratiquait la pêche. Puis, dès les premiers mouvements de colonisation du Saguenay qui surviennent au milieu du 19e siècle, le territoire de Petit-Saguenay sera occupé sans interruption jusqu’à ce jour.
Une longue présence autochtone
L'inventaire archéologique réalisé en 1999 à Petit-Saguenay et les différents artefacts amérindiens retrouvés au cours des années permettent de faire remonter la présence autochtone sur le territoire à au moins 1 000 ans avant notre ère et probablement au-delà. Ce que l'on sait des récits des premiers explorateurs européens, c'est que ce sont les Iroquoiens du Saint-Laurent qui fréquentent le Bas-Saguenay au XVIe siècle, puis les Algonquiens de Tadoussac (Innus) à partir du XVIIe siècle. Les premiers explorateurs qui ont parcouru le territoire de Petit-Saguenay identifient pour leur part la vallée de la rivière merveozgunlu.comme un territoire de chasse et de pêche des Autochtones.
Au début de la colonisation, les Autochtones et les Métis sont toujours présents. Au recensement de 1851, on note sur place la présence des Joncas, O'Neil, Nicolas et Joseph. On note également la présence de cabanes utilisées par les Autochtones (vraisemblablement pour la trappe) dans la vallée de la rivière Cabanage entre Petit-Saguenay et L'Anse-Saint-Jean.
Les explorateurs européens à la rencontre des autochtones
1er septembre 1535. Jacques Cartier rencontre à Tadoussac un groupe d'Iroquoiens qui pêchent sur le Saguenay. 50 ans plus tard, c'est un groupe de Montagnais autour du chef Abadabijou que Samuel de Champlain rencontre à Baie-Sainte-Catherine. Ce groupe sert alors d'intermédiaire dans les échanges entre les bandes d'autochtones du Lac-Saint-Jean et le poste de traite de Tadoussac. Peu de temps après son passage, la bande d'Abadabijou est décimée par les maladies contagieuses d'origine européenne, de sorte que plusieurs bandes des régions environnantes se mettent à fréquenter le Bas-Saguenay.
Au cours des deux siècles qui suivent, les contacts se multiplient entre Amérindiens et Européens. Missionnaires, explorateurs et arpenteurs découvrent le territoire avec des guides autochtones et entrevoient ce qui sera colonisé plus tard par la Société des Vingt-et-un. Le rapport que fait l'explorateur Thomas Simard en 1828 parle du Petit-Saguenay en ces termes : "Il s’y trouve une étendue de terrain propre à la culture ; le sol est de marne jaune, et pourrait suffire à y établir 100 familles. La terre est bien bonne dans cet endroit ; on y trouve du bouleau blanc et noir, de l’érable, du sapin, et de la pruche, mêlés avec d’autres bois."De Ckwutsèocibu à Petit-Saguenay
Mais avant même la colonisation, plusieurs toponymes étaient utilisés par les Premières Nations pour désigner les différentes rivières du territoire. C'est ainsi qu'on apprend que la rivière Petit-Saguenay était nommée Ckwutsèocibu ou "la rivière de Feu" par les Autochtones, ce qui fait probablement référence à l'un des incendies de forêt qui ravageaient périodiquement le territoire à l'époque.
Toujours pour les Premières Nations, la rivière Saint-Athanase (Anse au cheval) était Regateouakaou, pour "une pente de sable vers une rivière", ce qui décrit bien la vallée de cette rivière. La rivière se jetant dans l'Anse Brise-Culottes était pour sa part Outapimiskou, pour "une cabane de castor". On vous laisse deviner à quoi ce toponyme peut bien faire référence. Finalement, la rivière aux Petites Iles était Gouhabahigan ou "une épuisette pour transvider l'eau", ce qui pourrait par exemple désigner un endroit où écoper son canot.
Encore aujourd'hui Petit-Saguenay est riche de ses nombreux toponymes originaux. On pense naturellement au Cabanage, à la Grosse-Ile, à la Mer de Saint-Étienne, à Pis-Sec, à la Côte à Volvo, au Mont-Conscrit, au Petit Bras ou à la Poussière, autant de lieux-dits marqués par l'histoire et qui rendent le territoire poétique.
Crédit photo : BAnQC, carte 0002663679
Arrivée de la Société des Vingt-et-un à Petit-Saguenay
25 avril 1838. La Société des Vingt-et-un apprête une goélette pour partir à la conquête du Saguenay, alors sous le monopole de Compagnie de la Baie d'Hudson. Cette équipée de 27 hommes fait d'abord escale à l'Anse-aux-petites-Îles, entre Tadoussac et l'Anse Saint-Étienne, pour y débarquer un groupe de bûcherons, qui y construit le premier moulin à scie sur le Saguenay. L'expédition ainsi délestée poursuit son chemin jusqu'à l'Anse-au-Cheval, située en face de la Baie Saint-Marguerite, où un second moulin est construit. On y attend le départ des glaces, ce qui prend un mois. Puis, le reste de l'équipage poursuit son voyage qui l'amène à la colonisation de L'Anse-Saint-Jean et la Baie des Ha! Ha!
Les deux premiers arrêts de la Société des Vingt-et-un se font donc dans deux anses sur le territoire de Petit-Saguenay. Ces installations de sciage seront de courte durée, puisque les moulins étaient conçus pour être facilement déplaçables en fonction de la disponibilité de la ressource. À l'époque, c'est le pin, qui est alors abondant sur le territoire, qu'on abat en priorité. Ces deux anses ne sont toutefois jamais habitées de façon permanente - bien qu'elle soit visitées par des curés qui recensent 8 hommes aux Petites-Îles et 2 hommes à l'Anse-au-Cheval en 1839 - et c'est plutôt du côté de l'Anse de Petit-Saguenay et de l'Anse Saint-Étienne que les futurs efforts de colonisation se déploient à Petit-Saguenay.Construction du premier moulin à scie sur la rivière Petit-Saguenay
Crédit photo : BAnQ, CA304, S3, D25
La rivière à saumon sous contrôle privé
Crédit photo : Collection Marie Côté
Premier âge d'or de la foresterie à Petit-Saguenay
Le recensement de 1851 comptabilise 348 personnes sur place en 1851, dont le deux tiers sur les chantiers et le moulin de Petit-Saguenay et environ le tiers sur les chantiers et les fermes de L'Anse-Saint-Jean. Le moulin emploie alors 140 personnes pour une production annuelle de 10 000 madriers de 10 000 planches. La raréfication des forêts de pin arrêtera net les opérations dans l'hiver 1857-1858, de sorte que le poste se vide et le moulin est abandonné, ne laissant sur place que deux familles en 1858.
Crédit photo : BAnQ, P78, 193
Les premiers habitants de Petit-Saguenay
Selon les rapports du la Chambre d'Assemblée du Bas-Canada sur l'exploration du Saguenay, les Amérindiens et les Métis fréquentent fréquemment la vallée de la rivière Petit-Saguenay, pour la chasse et la pêche. La Compagnie de la Baie d'Hudson y pratiquait également la pêche au saumon depuis plusieurs années.
Lorsqu'on établit les balbutiements d'une première colonie à l'embouchure de la rivière Petit-Saguenay, on y signale la présence des familles métis suivantes : Joseph Nicolas (époux de Thérèse Joseph), Prudent Joncas (époux de Mary O'Neil) et Joseph Moreau. Le métis Charles Bernier (époux de Osithe Landry) fera également partie de l'équipe des travailleurs du premier moulin établi à l'embouchure en 1844 et, lorsque celui-ci sera abandonné, il sera le premier à coloniser le Cabanage avec sa famille. On continue à noter la présence d'Amérindiens et de Métis à l'Anse de Petit-Saguenay et dans le secteur du Cabanage au moins jusque dans les années 1920.
Le premier réel noyau villageois se développe au milieu du 19e siècle, autour des familles de Charles Bernier, Tiburce Bergeron (époux de Ositre Tremblay), Job Tremblay, Hippolyte (Pierriche) Tremblay et ses fils Hippolyte, Méron et Joseph. En 1861, on note la présence de tout au plus 28 personnes sur place. À ce groupe, viennent ensuite se joindre les familles des pionniers Paul Gagné et Charles Girard. Le village de Petit-Saguenay est né.
Crédit photo : BAnQ, P547, S1, SS1, SSS1, D385
Proclamation du canton de Dumas
La proclamation du canton de Dumas ouvre définitivement la porte à la colonisation du territoire de la future municipalité de Petit-Saguenay, alors que le gouvernement peut désormais délimiter des lots et les céder aux familles en quête de nouvelles teres à défricher. Depuis un demi-siècle déjà, les explorateurs et les arpenteurs vantent la qualité des terres arables dans la vallée de la rivière Petit-Saguenay, qui pourrait faire vivre plusieurs dizaines de familles. Au cours des décennies qui suivent, l'ouverture d'un chemin carrossable entre Petit-Saguenay et L'Anse-Saint-Jean et le cadastrage de plusieurs lots démarre un vaste mouvement de colonisation, principalement en provenance de L'Anse-Saint-Jean.
Crédit photo : Greffe de l'arpenteur général du Québec, PL01D030
Construction d'un village de compagnie à l'Anse Saint-Étienne
On qualifie l'établissement de village de compagnie, puisque toutes les bâtiments appartiennent à la compagnie Price. Le moulin est pour sa part d'une ampleur considérable : il fonctionne à la vapeur et possède une puissance de 200 forces, ce qui en fait de facto la plus grande usine de ce type au Saguenay. Autour du moulin, on construit des écluses, des dalles et des quais pour faciliter le transport, l'entreposage et le chargement du bois. Un remorqueur à vapeur, le Belle, est basé sur place pour faciliter l'entrée et la sortie des goélettes et autres navires à voile à marée basse.
Les ouvriers et leurs familles sont logés dans des maisons de chambre à proximité de l'usine, ce qui constitue un quartier ouvrier très vivant. Les notables, pour la plupart anglophones et protestants, sont quant à eux installés sur un plateau supérieur, dans ce que l'on appelle à l'époque l'Anse des Messieurs ou l'Anse de l'Église. Le village connait un essor important et replace à nouveau Petit-Saguenay au coeur de l'empire des Price dans la région.Crédit photo : BAnQC, P666, S12, SS5, P533
Ouverture du premier chemin entre Petit-Saguenay et L'Anse-Saint-Jean
Crédit photo : Greffe de l'arpenteur général du Québec, PL232-B
Développement d'un village moderne à Saint-Étienne
Crédit photo : BAnQC, P666, S12, SS5, P535
La colonisation de Petit-Saguenay prend son envol
Crédit photo : Collection Julie Tremblay.
L'âge d'or de Saint-Étienne
Crédit photo : BAnQC, P666, S12, SS5, P532
Établissement d'une première fromagerie à Petit-Saguenay
Construction des premiers ponts
Crédit photo : William Maxant (1940), collection Gérald Arbour.
Saint-Étienne rasé par les flammes
5 juin 1900. Un feu d'abattis débuté en matinée par le colon Benjamin Boudreault sur les hauteurs de Saint-Étienne se répand à la forêt à la faveur des forts vents. En l'espace de deux heures, les flammes atteignent le village de Saint-Étienne qui est réduit en cendre. Une poignée de bâtiments seulement sont épargnés, mais tous les résidents sont littéralement jetés à la mer, recueillis à bord de deux navires de passage. Le moulin à scie, les quais, trois navires ainsi que l'ensemble de l'inventaire de bois sont perdus dans l'incendie. Seul le quartier de l'Anse-des-messieurs est épargné.
Dès le lendemain, grâce à la générosité du public et des autorités, on achemine de l'aide en provenance de Chicoutimi : de l'argent, des vivres et des vêtements sont ainsi distribués aux famille éplorés. Si les travailleurs s'en sortent sans trop de dommage, la compagnie Price, elle, doit déclarer une perte totale puisque l'établissement n'est pas assuré. Ces pertes sont estimées à entre 300 et 400 000 $, ce qui équivaut à entre 9M$ et 12M$ aujourd'hui.Devant l'ampleur du désastre et compte tenud du fait que l'établissement décline déjà depuis quelques années à cause des problèmes d'approvisionnement, la compagnie décide de ne pas reconstruire et de plutôt ouvrir un nouveau moulin à scie du côté de Baie Sainte-Catherine, moulin qui est déménagé à nouveau en 1908 du côté de Baie Sainte-Marguerite. L'Anse Saint-Étienne est pour sa part abandonnée par la compagnie Price, qui n'y fait plus guère d'activités jusqu'à la vente du terrain à la municipalité dans les années 1970.Crédit photo : BAnQC, P666, S12, SS5, P535.
Price installe des écorceurs à l'Anse au Cheval
En 1838, la Société des Vingt-et-Un installe ses premiers moulins à scie dans la région à Petit-Saguenay, soit à l'Anse aux Petites-Îles et à l'Anse au Cheval. Après quelques années d'exploitation, ces deux moulins sont vendus à William Price, qui ne continue pas l'exploitation bien longtemps. L'Anse au Cheval est donc abandonnée pendant quelques décennies jusqu'à ce que Joseph Desgagné, fils du fameux constructeur de goélettes Zéphirin Desgagné de L'Anse-Saint-Jean, y prenne un bail auprès de l'agent des terres de Tadoussac dans les années 1880 ou 1890.
Les activitéss de Joseph Desgagné à l'Anse au Cheval ne sont pas connues, mais on peut présumer qu'il y fait soit de la coupe ou du sciage, puisque que celui-ci transporte régulièrement du bois avec ses goélettes. Il transfère ensuite ses droits à Onésime Gagné de L'Anse-Saint-Jean, qui y exploite manifestement un moulin, puisqu'au moment où ce dernier vend ses installations à la compagnie Price en 1902, le contrat notarié fait mention d'un "moulin avec machines, engin, bouilloire, machine à bardeaux, carriage complet avec scies et autres accessoires, buttes, scies à déligner [...], ainsi que la maison [...], booms et quais servant à piler les madriers et autres bois." Une petite colonie s'est même développée autour de ces installations, avec quelques familles sinistrées après le feu du village de Saint-Étienne en 1900.
Crédit photo : BAnQ, P666, S12, SS5, P334
Les moulins prolifèrent à Petit-Saguenay
D'autre moulins sont en activité dans les premières décennies du XXe siècle. En 1921, Elzéar Pelletier achète la bouilloire du moulin à scie de la Compagnie Brouillard qui vient de faire faillite et le déplace à Saint-Étienne pour y opérer un moulin à scie activé par la vapeur jusqu'en 1946. À compter de 1924, la famille Perron de L'Anse-Saint-Jean opère également un moulin à eau l'embouchure du ruisseau Saint-Étienne, jusqu'à ce qu'il soit emporté par le débordement du Lac Défoncé en 1928. À la même période, François Gaudreault opère de son côté un moulin à l'Anse de l'Île.
Photo : Le moulin à scie des Houde aux chutes de Saint-Antoine. Crédit : William Maxant, 1940.
Les Brouillard prennent le relais des Price
Crédit photo : Collection Pierre Asselin.
Construction de la première église
Crédit photo : SHS, P2, S7, P11062.
Fondation de la municipalité de Petit-Saguenay
12 août 1919 - Après quelques décennies de colonisation, les résidents de Petit-Saguenay reçoivent la reconnaissance officielle du gouvernement du Québec : la municipalité du canton de Dumas est fondée. Ce nom officiel n'est toutefois jamais utilisé par les Saguenois et les Saguenoises, qui réfèrent toujours au Petit-Saguenay pour parler de leur municipalité. En 1979, le nom sera d'ailleurs changé officiellement pour celui de municipalité de Petit-Saguenay.
C'est le 12 septembre 1919 que se tient la première assemblée du conseil municipal, au cours de laquelle on élit le maire Hylas Houde, un agriculteur prospère de Saint-Antoine qui possède notamment une fromagerie et un moulin à scie, et des conseillers pour représenter les différents rangs de la municipalité. Les premiers échevins sont les suivants : Ludger Côté pour Saint-Étienne, Alexandre Lavoie pour Saint-Louis, Pierre Laberge pour le haut de Saint-Antoine, Pierre Côté pour le bas de Saint-Antoine, Joseph (Bébé) Tremblay pour le village et Eugène Bernier pour Saint-Jean-Baptiste (le Cabanage). C'est Arthur Gagnon qui est embauché comme secrétaire-trésorier au salaire mirobolant de 20 $ par année.Les premières années sont consacrées à l'organisation des chemins municipaux. Des inspecteurs sont nommés pour surveiller l'état des différents chemins de la municipalité : Joseph Morin pour le rang Saint-Jean-Baptiste, Hypolite Lavoie pour le rang Saint-Louis, Edmond Houde pour le rang Saint-Antoine et Stanislas Côté pour le rang Saint-Étienne. On s'affaire à verbaliser tous les chemins de la municipalité. On contracte également un emprunt de 40 000 $ (soit plus de 500 000 $ en dollars de 2019) auprès du gouvernement du Québec pour refaire les chemins et les graveler. À cette époque, les chemins sont entièrement à la charge de la municipalité et celle-ci contribue même financièrement à l'ouverture de la route entre L'Anse-Saint-Jean et Saint-Félix-d'Otis.
Crédit photo : Collection Hermé Lavoie.
Construction du premier quai fédéral
Au XIXe siècle et au début du XXe siècle, les Saguenois et les Saguenoises utilisent exclusivement le Saguenay pour le transport des personnes et des marchandises. Les quais des compagnies forestières qui exploitent la forêt du territoire sont utilisés par les travailleurs et les résidents à ces fins. La compagnie Price, la compagnie Brouillard, ainsi qu’Hermas Houde, un pionnier de Saint-Antoine, auront tous des quais à l’embouchure utilisés pour le transport du bois. Celui de la compagnie Brouillard est le seul qui est situé en eau profonde, en face de l’emplacement actuel du quai municipal.
C'est dans les années 1920 qu'un premier quai fédéral est construit dans l’anse de Petit-Saguenay. Le « quai du gouvernement » est bâti en madriers de bois et en grosses pierres. Autour de celui-ci, on retrouve déjà quelques résidences. René Gagnon, un marchand du village, construit pour sa part un entrepôt à proximité pour stocker sa marchandise. C’est d'ailleurs lui qui est en charge d’allumer les phares dans la montagne avant l’arrivée des goélettes.
Crédit photo : SHS, P2, S7, P01828-3.
La route de Petit-Saguenay enfin ouverte
Crédit photo : BAnQ, E6, S7, SS1, P826.
L'église de Petit-Saguenay brûle !
26 décembre 1955 – En 1945, face à la pression démographique, la petite communauté investit temps et argent – près de 20 000 $, soit environ 300 000 $ en dollars d’aujourd’hui – pour complètement rénover l’église de Petit-Saguenay, faisant passer la superficie du bâtiment à 120 pieds par 36 pieds. Sous la supervision de l’architecte Sylvio Brassard, on ajoute un chœur, des transepts, deux sacristies, en plus de refaire le revêtement en belle brique rouge.
Quelques dix ans plus tard, le lendemain du Noël de 1955, l’église est la proie des flammes au grand désarroi des Saguenoises et des Saguenois. Après ce tragique sinistre, la paroisse sous la gouverne du curé Antonia Larouche se met rapidement au travail pour reconstruire une nouvelle église. On fait encore appel à l’architecte Sylvio Brassard, qui prépare les plans du bâtiment, qui est reconstruit dans l’année. Celui-ci fait 120 pieds par 90 pieds et peut accueillir 550 personnes.Crédit photo : SHS, P2, S7, P08235-1.